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Trilogie du Ténébreux

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Trilogie du Ténébreux Empty Trilogie du Ténébreux

Message par hyperote Ven 22 Mai - 17:43

Verset 1, Perle de Brume

Dans les forêts ombrageuses de Teldrassil, berceau des Elfes de la Nuit, se trouvait une petite cabane au nord. Là deux chasseurs Elfes y vivait, ainsi qu’un jeune Elfe recueilli par ces derniers bien des années avant.

Ce jeune Elfe avait les yeux sombres, très sombre pour un Elfe de la Nuit. Certains disait que ses yeux étaient trop sombres pour être réels. Sa couleur de peau en elle-même était grise sombre, ainsi que ses vêtements. Il portait un long pantalon, ainsi qu’une chemise noire. Seule touche de coquetterie : un chapeau, noir, lui tombant sur le visage. Pour son jeune âge, il avait quelque chose d’effrayant, même pour ses aînés. Un des chasseurs lui adressa la parole.

-Tu vas nous manquer, l’Ténébreux. Car c’est ainsi qu’ils l’avaient nommé, ne connaissant pas son vrai nom.
-Oui, répond le second. C’est tout ce que nous avons pu coudre, ajoute t-il en désignant les vêtements portés par le Ténébreux.
-Merci encore de tout, répond celui-ci. Je regrette devoir vous quitter si tôt, mais une force étrangère me pousse, m’appelle à quitter ces lieux.
-Que la bénédiction d’Elune guide tes pas, ajoutent les deux chasseurs.


Sur ces dernières paroles, et sans que larmes ne soient versées, le Ténébreux quitta les deux chasseurs et s’enfonca dans la nature, afin de retrouver le chemin qui le mènerait à Darnassus, capitale des Elfes de la Nuit.


Il marcha à vive allure, si bien qu’il arriva à Darnassus le soir même. Tant d’Elfes rassemblés au même endroit ; notre jeune Elfe n’en revint pas. Il se promèna dans la majestueuse cité, regardant et observant chaque détail, même infime. Il finit par se retrouver dans une auberge ; l’ambiance y était chaleureuse et plusieurs Elfes bavardaient attablés à de grands troncs de bois, certains buvaient de l’eau pure et transparente, d’autre de la liqueur de fruit. Notre jeune ami alla s’asseoir à une table un peu à l’écart de la foule. Une Elfe vint lui demander ce qu’il désirait :

-Bienvenue parmi nous frère, lui dit-elle. Que désires-tu à boire ? ajoute-elle.
-Je..euh, je prendrai un bol d’eau, répond t-il, un peu gêné.


L’Elfe repartit donc et revint quelques minutes plus tard avec un bol remplis d’eau pure et claire, et déposa le bol devant le Ténébreux.
Celui-ci avala un peu d’eau et reposa le bol sur la table, il remarqua alors qu’un individu encapuchonné l’observait. Le Ténébreux se sentit vite fixé par ces deux yeux froids, et ne pouvant supporter cela longtemps, se lèva de sa chaise et alla en direction de l’inconnu. Celui-ci ne bougea pas à l’approche de l’Elfe.

-Hé toi, dit l’Elfe, qu’as-tu à me regarder comme cela ?
-Tu m’intrigues p’tit, lui répond l’inconnu.


Il avait un accent bizzard, étranger même ; une chose était sûre aux yeux du Ténébreux, c'était que cet inconnu n’était pas un Elfe. Comme s’il avait lu dans les pensées de notre jeune ami, l’inconnu relèva sa capuche. C’était un homme, d’une quarantaine d’année, les yeux comme des brasiers et une longue balafre tracée sur sa joue droite. L’inconnu fit signe à l’Elfe de s’asseoir. Le Ténébreux obtempèra.

-Mon nom est Seou petit, tu cherches du boulot ?
-Euh, à vrai dire oui, je viens d’arriver, répond l’Elfe troublé par l’assurance de l’homme.
-Je crois avoir exactement ce qu’il te faut, quelque chose qui t’ira comme un gant… ajoute t-il avec un petit sourire.
-Euh bien, répond l’Elfe. On m’appelle le Ténébreux, s’empresse t-il d’ajouter.


Seou sourit à nouveau. Il se lèva, jetta une petite pièce d’or sur la table et fit signe au Ténébreux.


-Suis-moi, tu vas devoir t’équiper. Je connais de bons endroits pour te trouver tout ce qu’il faut.
-Au juste, demande l’Elfe, en quoi consiste le travail ?
-Je vais tout t’apprendre, ne t’inquiètes pas, je te prendrai sous mon aile…Et le boss sera ravi d’une nouvelle recrue, ajoute t-il.
-Le boss, qui est-ce ? demande l’Elfe.
-Ne poses pas trop de questions pour l’instant, dit-il. Ah voilà l’endroit.


Le Ténébreux et l’étrange Seou avaient marchés jusqu’à un petit bâtiment situé au nord de Darnassus. L’homme entra, suivis de l’Elfe dans une boutique dont l’enseigne avait été effacée par les années. Seou s’adressa au tenancier, un Elfe barbu au regard perçant.

-Tu vois ce p’tit, dit-il en désignant le Ténébreux, j’veux que tu l’équipe en armes, et que tu lui cherche un de tes tigres.


L’Elfe barbu fit un signe de la tête et disparût par une porte derrière le comptoir. Les minutes passèrent jusqu’à ce qu’il revienne enfin, un sac sur le dos. Il le déposa sur le comptoir puis l’ouvrit. Le sac contenait deux courtes rapières en adamandite, un arc noir en if ainsi qu’un carquois léger noir, et quelques dagues avec leurs fourreaux. Il fit un signe au Ténébreux, puis à Seou.

-Bien, dit Seou, voilà pour toi, ajoute t-il en jetant sur le comptoir une bourse bien garnie.

Il se tourna vers le Ténébreux et lui dit :

-Prends ces armes et équipes toi. Je t’attends dehors avec les montures.

Notre jeune ami hocha la tête puis entreprit de ramasser toutes les armes. Il accrocha les deux rapières et le carquois à sa ceinture, il passa en bandoulière l’arc et mit dans ses poches les dagues. Puis il sortit pour rejoindre Seou qui l’attendait dehors de la boutique. Là, deux superbes tigres se trouvaient : l’un, que chevauchait Seou, était brun, et l’autre d’une noirceur qui convenait au Ténébreux. Il l’enfourcha et Seou partit.

Ils traversèrent Darnassus pour aller au portail qui reliait la capitale au petit village de Rut’theran. Ils attendirent un moment sur le ponton puis un navire léger apparut au large. C’était un de ces navires équipé de deux voiles, naviguant aussi bien proche des côtes qu’au large. Sur la grande voile était dessiné un coffret percé par une hache, une sorte de blason. Seou et le Ténébreux s’approchèrent du navire et embarquèrent.

-Tout est prêt ? demande Seou à un des marins.
-Oui, répond celui-ci en inclinant légèrement la tête.
-Dans ce cas pleines voilures, ordonne Seou.


Le navire partit donc du village de Rut’theran. Le Ténébreux, qui n’avait jamais quitté Teldrassil observait et admirait toute cette étendue d’eau qu’est la mer.
Quelques jours plus tard, le navire approchait les côtes du port de Cabestan, lorsque Seou vint vers l’Elfe.

-Nous voici arrivé à destination, lui dit-il, tu vas rencontrer le big boss. Ton travail consistera à escorter des marchandises, à protéger nos entrepôts et à accomplir d’autres…missions.


Le bateau avait à peine accosté lorsque le Ténébreux vit où on l’emmenait. Ils s’arrêtèrent devant une maison et il put voir qu’un blason ornait le haut de la porte ; le même blason qui était peint sur la voile du navire. Il comprit alors, bien assez rapidement, qu’il venait d’être enrôlé par une de ces guildes de contrebandiers, et qu’il ne pourrait jamais la quitter…



Ainsi passèrent donc quelques années à accomplir de la besogne, basse quelques fois, mais le Ténébreux ne s’en plaignit jamais car il touchait un bon salaire et le travail qu’il faisait ne lui déplaisait pas dans le fond, jusqu’au jour où il fût envoyé dans un village Elfe, du nom d’Astranaar : là-bas il devait aller chercher quelques bijoux volés dans un des temples d’Elune.

Il prépara donc une besace avec de quoi se nourrir et partit accompagné de son tigre, Shejka. Le voyage en soi n’était pas long ; il devait aller au nord des Tarides et poursuivre à travers Orneval jusqu’au village d’Astranaar. C’est ce qu’il fit ; il atteignit la frontière entre les Tarides et Orneval le lendemain tôt, en prenant soin d’éviter quelques gardes Taurens, il pénétra dans les forêts d’Orneval. Le temps était tout ce qu’il y a de plus étrange, il ne pleuvait pas mais régnait une espèce de vapeur dans la forêt.

-Hé !@!?]@§, marmonne le Ténébreux pour lui-même, ça va être dur de garder le bon chemin dans ce fichu coton.

Il continua donc à travers cette brume épaisse et, ce qui était prévu arriva, il se perdit. Il se mit à pester contre lui-même, un Elfe se perdant dans ses forêts était une chose honteuse pour lui. Il finit par arriver près d’un lac, il descendit de son tigre, le fit s’abreuver et se pencha pour boire à son tour. Quelque chose le fit s’arrêter, alors qu’il se penchait il distingua au loin une maison d’architecture elfique. Il poussa un petit soupire de soulagement : il n’était donc pas perdu, cette maison au bord d’un lac, ce ne pouvait qu’être le Refuge de Vent-Argent. Il plissa les yeux pour améliorer sa vision car il pensait avoir vu une créature bouger dans l’eau. Oui ! Il avait bien vu ; la créature sortit de l’eau, de l’autre côté du rivage. Le Ténébreux n’en revint pas : cette créature était une Elfe, sûrement la plus belle Elfe qu’il n’ait jamais vu sur Kalimdor. Elle était si loin, mais il lui semblait pouvoir distinguer chaque détail, aussi minuscule soit-il, de sa merveilleuse peau blanche. Un étrange et nouveau sentiment, si bon, l’envahit. Le Ténébreux resta fixé sur cette Elfe ainsi pendant quelques minutes. Soudain cette beauté tourna la tête, du moins lui sembla t-il, et alors, étrange phénomène, le brouillard sembla s’épaissir, s’épaissir jusqu’à ce qu’il ne puisse distingue à un pas de lui. Il se releva mais quelque chose, ou alors c’était son imagination, le frappa par derrière. Il s’effondra mollement sur le sol couvert de lichen.

Il se réveilla plus tard, des heures après peut être.

-Nom de nom…ais-je rêvé ? se demande t-il. Il…il faut que j’aille vérifier cela tout de suite.

Sur ces paroles il longea le petit lac et se retrouva de l’autre côté, lieu d’apparition de la belle et étrangère Elfe. Il eut beau chercher tout aux alentours quelques traces, mais il n’en trouva aucune. Etait-ce un rêve ? Ou bien une quelconque magie inconnue ? Il n’en savait point, la seule chose qui l’attristait était la disparition de cette Elfe, cette perle de beauté comme il l’appellera pour lui.

Le brouillard s’étant levé, il put retrouver, l’air morose, le chemin d’Astranaar. Il arriva le soir au petit village. Il entra dans l’auberge, lieu où il devait retrouver les bijoux et leur voleur. Il s’assit donc seul à une table, et commanda un verre de lait. Tout à coup quatre sentinelles entrèrent dans la salle, deux d’entre elles se ruèrent sur un Elfe, assit quelques tables plus loin de lui. C’était donc le voleur, dans son esprit troublé le Ténébreux ne l’avait pas repéré. Le voleur fut donc maitrisé en un rien de temps et entrainé dehors par les sentinelles.

-Hé mer… murmura le Ténébreux, c’est finit pour ce coup-ci.

Il sortit discrètement à son tour pour voir où était emmené le voleur. Les sentinelles et leur captif s’arrêtèrent un peu plus loin, auprès de trois nouvelles personnes : deux portaient l’équipement des sentinelles et la troisième, de dos, portait une longue robe d’un blanc si pur que… Le Ténébreux retint son souffle.

-C…c’est elle, murmura t-il. Ca ne peut qu’être elle.

L’Elfe à la robe se retourna et pencha son regard sur le voleur. Une des sentinelles s’inclina et dit :

-Voici le voleur, prêtresse d’Elune, il semblait attendre quelqu’un. Nous sommes arrivés à temps, ajouta t-elle.
-Que la lumière d’Elune soit avec vous mes sœurs, dit la prêtresse.

Elle avait une voix douce et mélodieuse ; le Ténébreux ne pouvait détacher son regard d’elle, elle agissait comme une emprise sur lui. A ce moment il se sentit vulnérable, faible, face à une créature qui respirait et inspirait la lumière d’Elune. Il vit à peine lorsqu’un des sentinelles arracha les bijoux volés d’une des poches du voleur, et lorsqu’elles l’emmenèrent avec elles. La prêtresse tourna alors son doux visage en direction de la porte où il se tenait appuyé. Elle sourit alors qu’il s’éclipsait dans l’ombre. Il s’éloigna du village pour remettre toutes ses pensées en place. Autrefois il aurait pensé à récupéré les bijoux, en tuant s’il le fallait les sentinelles, mais là, toute idée de mal s’était en-allée de son esprit. Il ressentait pour la première fois durant son travail, sa vie, une faiblesse. Il en avait même pas honte. Il décida donc de rentrer aux Tarides ; la mission avait échouée mais ce n’était pas de sa faute, il trouverait bien une excuse, et Seou ne lui reprocherait rien. Du moins il l’espérait…
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