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Message par hyperote Mar 12 Mai - 19:09

– Introduction.

Alors, ça y est ? Vous avez créé votre avatar, vous lui avez écrit un petit historique et vous êtes prêt à vous lancer dans le grand défi de l’interprétation « In Game » ?
Oui, mais voilà, comment faire en sorte que votre création ne parle pas, ne combatte pas ou n’agisse pas comme les autres ?
En effet, c’est bien beau un historique, mais votre avatar ne le porte pas placardé sur son front comme certains ont de gravé sur le bras un tatouage « I love Moman ». Que vous veuillez en faire un pirate sanguinaire ou une princesse volage aux nombreuses conquêtes, vous ne pouvez pas réciter tout son C.V. à chaque fois que vous rencontrez quelqu’un.

Je vous rassure, pas besoin de prendre des cours d’art dramatique ou de théâtre pour y arriver. Et bien qu’il y ait autant de techniques d’interprétation qu’il y a d’individus sur les terres d’Azeroth, il est facile de commencer avec quelques petits conseils.

Je me propose donc de passer en revue quelques techniques de base avec vous. Vous verrez que certaines sont plus faciles à mettre en application que d’autres. A vous de faire votre tri et d’utiliser ce qui vous plaît le plus et même, pourquoi pas, d’en inventer d’autre.

Deux choses, encore, avant de commencer.

Si c’est votre première expérience dans le domaine de l’interprétation, prenez un rôle proche de votre vraie nature, sans en être la copie. En effet, il est plus facile à jouer sur le long terme un tel personnage.

L’autre conseil à garder au premier plan, c’est de « sur-jouer » votre avatar. En effet, alors que dans un film cinématographique, il y a toujours une p’tite musique pour vous faire chialer/sursauter/crisper/rire, dans notre cas nous ne pouvons pas nous appuyer sur de tels artifices. Aussi, tout comme au théâtre, il ne faut pas hésiter à en faire plus que nécessaire pour faire passer une émotion.

Mais assez parlé, passons aux choses sérieuses…


II – Commencer en douceur.

La première méthode pour entrer dans la peau de son personnage est de se forcer à changer quelques mots de son vocabulaire pour teinter les dialogues. Cette méthode offre l’avantage de prendre peu à peu la mesure de son avatar et ne nécessite que peu d’investissement. Même pour une personne habituée à interpréter son rôle, il est parfois bien pratique d’utiliser cette méthode. Ne serait-ce que dans le feu de l’action d’un combat où un automatisme de langage est plus efficace.

Les mots à remplacer sont des mots passe partout dont l’utilisation est fréquente. Posez-vous donc la question : « Comment mon personnage dirait … ? »

Voici une bonne base de départ sur les mots à changer dans votre façon de parler lorsque vous incarnez votre personnage :

Bonjour ;

Au revoir ;

Merci ;

Le cri de guerre en lançant un combat.


En effet, un personnage cérémonieux donnerait du « Bien le bonjour Dames et Sieurs », alors qu’un joyeux drille préféré dirait plutôt « Bisouuuuu ».

De plus, et bien que cela ne fasse pas parti du dialogue proprement dit, il est utile de se poser la question de savoir comment rire ou sourire.

Dans ce registre, on trouve bien mieux que le trop facile d’accès et au combien banal « lol ». Essayez pour une fois de vous passer des smilies et autres raccourcis du langage.

Vous pouvez déjà commencer à utiliser les onomatopées. Elles sont nombreuses et permettent déjà pas mal de variantes d’interprétation. En voici une liste non exhaustive :

Le diabolique ‘Mouhahaha’ ;

Le rire pincé d’une demoiselle ‘Hi hi hi’ ;

Le rire contenu du timide ‘Hu hu hu’.


Mais vous pouvez aller encore plus loin sans faire vraiment beaucoup plus d’effort en utilisant les dialogues d’actions. La coutume veut que lorsque vous décrivez ce que fait votre personnage, vous encadrez votre texte par des astérisques (« * »). Ainsi, tel que vous me voyez, je me gratte la tête.

*se gratte la tête*

En appliquant ce principe de description d’action sur le rire même, il vous est ainsi possible de trouver « le » rire de votre personnage, celui-là même qui ne sera à personne d’autre.

Voici des exemples de ce que l’on peut faire en la matière :

*ricane* pour les petits farceurs ;

*pouf de rire* pour rire avec de la retenue ;

*grince des dents* pour nos amis les morts-vivants.;

*rire gras* pour les bons vivants.


Ca y est ? Vous avez votre rire et vos deux ou trois mots de vocabulaire changés ? Alors, c’est le moment de vous lancer dans l’aventure de l’interprétation. Apres quelques jours d’effort, vous les utiliserez sans même y penser. A ce moment-là, vous serez prêt pour utiliser les méthodes évoquées dans les chapitres suivants.


III – L’accent et le langage.

Une autre façon de rendre votre personnage reconnaissable entre mille, c’est de lui donner un accent ou un tic de langage.

Ici, pas besoin de se compliquer la vie. L’accent peut se gérer facilement en remplaçant un son par un autre. Faite des essais et choisissez votre préféré. Remplacer le « r » par un « w » ou remplacer le même « r » par un « l » par exemple. Mais libre à vous de créer les vôtres.

Deux autres exemples supplémentaires sont le zozotement et son contraire, le chuintement, qui consistent à remplacer les deux consonnes fricatives post-alvéolaires par leurs équivalentes alvéolaires, et inversement :

Zozotement :
[ʃ] (le son « ch » comme dans « chat ») devient (le son « s » comme dans « ceci ») ;

[ʒ] (le son « j » comme dans « juger ») devient [z] (le son « z » comme dans « oser ») ;

Exemple : « Z’ai un seveu sur la langue. »
Chuintement :
(le son « s » comme dans « ceci ») devient [ʃ] (le son « ch » comme dans « chat ») ;

[z] (le son « z » comme dans « oser ») devient [ʒ] (le son « j » comme dans « juger ») ;

Exemple : « Je chuis chûr que ch'est l'odeur d'une roje. »


IV – Les attitudes au service du dialogue.

Les attitudes utilisent la même technique d’écriture que les descriptions d’action. Aussi les astérisques doivent encadrer le texte de description des attitudes.

Lorsque nous parlons dans la vie courante, notre voix n’est pas la seule à véhiculer des informations. Notre corps entier participe sans que l’on s’en rende compte à notre expression. Cela s’appelle le langage corporel. Tout le monde a en tête l’archétype du méditerranéen qui parle avec ses mains. Mais sachez qu’ils n’ont pas le monopole du langage corporel.

Ainsi, pour vous démontrer à quel point les attitudes sont importantes et changent complètement le sens du message, je vais prendre la phrase banale que voici :

— Ha ! Te voilà.

Le dialogue est on ne peut plus simple et le ton reste résolument neutre.

Maintenant, je vais rajouter une série d’attitudes juste devant. Lisez-le à voix haute, mimez l’attitude et remarquez votre tendance à modifier le ton que vous utilisez pour dire cette même phrase de dialogue.

*pose les poings sur les hanches et fronce les sourcils*
— Ha ! Te voilà.

Pour commencer, voici une attitude typique d’une femme attendant son mari en retard et saoul d’avoir fait la tournée des tavernes au lieu de rentrer après le travail.

*se prélasse lascivement sur le divan et regarde langoureusement l’arrivant*
— Ha ! Te voilà.

L’attitude employée ici laisse à penser que le corps-à-corps qui va s’ensuivre se jouera à la pointe d’une toute autre épée que d’habitude.

*trépigne d’un pied sur l’autre, tape dans ses mains et sourit de joie*
— Ha ! Te voilà.

Ici, pas de doute, vous venez de voir le Père Noel à l’instant même sortir de votre cheminée, les bras chargés de cadeaux.

Le but des attitudes est donc de décrire le positionnement du corps pour simuler ce fameux langage corporel. Dans cette gymnastique, n’hésitez pas à faire bouger toutes les parties du corps, il ne faut pas avoir peur… ce n’est pas sale.

Les pieds ont autant à dire que les mains ou le visage. Ce n’est pas parce qu’ils sont dans des bottes qu’ils n’ont rien à dire.

Voici des exemples d’utilisation du langage corporel selon les parties du corps :

Les pieds : Shooter de rage dans une pierre, avoir les doigts de pieds en éventail pour montrer son bien-être, danser d’un pied sur l’autre pour montrer son impatience, se regarder les pieds quand on a fait une bêtise, …

Les mains : Menacer du poing, se frotter les mains de contentement, se tordre les mains de nervosité, poser les mains sur ses hanches en signe d’assurance, …

Le visage : Froncer les sourcils de colère, bouche ouverte et mâchoire tombante sous le signe de la surprise, plisser le nez de contrariété, …



V – Interpréter des émotions.

a) La colère :
La colère implique des positions statiques, les muscles hyper tendus et le corps refermé sur soi-même comme dans l’attente d’un coup que l’on s’apprête à encaisser. La colère peut également induire un mouvement, mais celui-ci sera toujours unidirectionnel, percutant et plus ou moins contrôlé. Un peu comme un coup de poing porté à l’adversaire.

Dans le cas de la colère froide, les phrases sont courtes, le ton est cassant et la voix est sifflante sous l’effet de la crispation de la mâchoire.

Dans le cas d’un bouillonnement de colère, la voix tend à se transformer en une arme d’intimidation où ce qui doit être dit est projeté hors de la gorge avec violence comme le rugissement d’un lion.

Ainsi une personne en colère s’exprimerait ainsi :

*sert les poings à s’en faire blanchir les phalanges*
— Tu viens de commettre ta dernière traîtrise.

*vrille ses yeux dans celui de son adversaire en fronçant les sourcils*
— Il est temps pour toi de mourir.

Ou bien :

*agite un point menaçant sous le nez de son adversaire et le visage rouge de haine*
— RAAAAAH ! TU VAS MOURIR SALE TRAÎÎÎÎTRE.

Ou encore :

*sort de la pièce à grandes enjambées, les poings serrés et la mâchoire crispée*

b) La joie :
Déborder de joie… tout le monde connaît cette expression. Eh bien ! sachez quelle est parfaitement adaptée pour nous guider dans ce que l’on doit exprimer lors de l’interprétation de son personnage.

Oui ! la joie déborde… Elle déborde de partout, elle cherche à se projeter à la figure des gens qui ont le malheur d’être la, comme si on ouvrait une bouteille de soda après l’avoir fortement agitée.

Et ce n’est pas peu dire. La personne joyeuse semble incapable de contrôler son corps qui ne demande qu’à partir dans tout les sens (dans les cas les plus graves, chaque partie du corps ayant sa propre direction). De même que le débit de la voix s’accélère, les décibels augmentent et les mots semblent se rallonger sous l’arrivé massive de voyelles clonées.

Ajouter à cela des mots tels que survolté, frénétique ou quelques onomatopées comme « Ouais » ou « Youpi », et vous aurez tous les ingrédients pour exprimer la joie de votre avatar.

Ainsi, le dialogue typique que la personne folle de joie s’exprimerait comme ceci :

*sautille d’un pied sur l’autre en levant les bras dans tout les sens*
— OUAAAIIIIIIIIIIIS !!! C’EST FORMIDAAAAAAABLE.

*serre frénétiquement les mains des inconnus de passage*
— Je suis trooooop content ! J’ai tuééééééé mon premieeeeer louuuuuuuuup…

c) Le doute et la nervosité :
Le doute rendant souvent nerveux, j’ai décidé de regrouper ces deux émotions dans le même chapitre. Le doute est l’art de passer en revue plusieurs possibilités sans pouvoir prendre une décision. La nervosité qui accompagne souvent le doute est généralement extériorisé par des tics nerveux voire même un TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif).

Pour interpréter le doute, on aura donc de cesse de passer d’une possibilité à l’autre. N’oubliez pas non plus les points de suspension (« … ») qui seront vos meilleurs amis pour hacher le débit de la parole.

Pour ce qui est des attitudes, le panel est vaste et peut aller d’un léger tic nerveux jusqu’aux cas pathologiquement graves. Dans le genre, on peut citer : Se tordre les mains, se masser le menton, se ronger les ongles, jeter des regards un peu partout, se mettre à bégayer, avoir des sueurs froide, vomir, entrer en hyperventilation, …

Voici un exemple :

Heu… Comment dire…
*se tripote nerveusement les mains*
J’ai… Hum… J’ai oublié de prendre… Heu… Comme qui dirait… Hum…
*se regarde les pieds tout penaud*
Hum… Le ballon.
*va se cacher dans un coin pour se faire oublier*

d) La peur et la surprise :
Ici aussi, j’ai décidé de regrouper ces deux émotions sous la même rubrique. En y réfléchissant un peu, on s’aperçoit qu’elles sont généralement liées l’une à l’autre.

En effet, la surprise peut être vue comme une phase préparatoire à la peur. Lorsque l’on est confronté à une situation nouvelle et potentiellement dangereuse, nous somme généralement soumis à une phase de saisissement où l’on observe la situation afin d’analyser les possibilités d’action. Dans cette phase, la personne reste tétanisé ou hésitante. La locution se fait par à-coups ou même laisse place à de simples descriptions.

C’est aussi durant cette phase que le corps réagit physiologiquement pour nous préparer à l’action (montée d’adrénaline, accélération des battements du cœur, vigueur nouvelle, …). Ce qui nous conduit directement à la phase deux, celle de la réaction.

Durant cette phase, ça bouge. C’est obligé. Reste à savoir pour quoi faire. C’est en fonction des caractères et aussi de qui est ciblé par le danger. En effet, la mère préférera affronter un Troll enragé pour sauver son enfant, là où un voleur solitaire préférera fuir sans demander son reste. Une chose est sûre malgré tout. Les mouvements se font sans retenue, ni concession. Ils peuvent être parfois maladroits, mais ils sont toujours violents dans leur amplitude. La mère donnera des coups désordonnées sur le Troll, alors que le voleur prendra ses jambes à son cou.


VI – Les pensées.

Un dernier mot avant de vous laisser. C’est au sujet de la possibilité qu’offre WOW de permettre à votre avatar de penser. Par pitié, faites un effort… Ne l’utilisez pas si vous souhaitez qu’on y réponde et, de la même manière, lorsqu’une personne pense, ne lui répondez pas. Les pensées sont intimes. Donc, utilisez-les avec parcimonie.


VII – Conclusion.

Nous voici à la fin de cet article. N’hésitez pas à vous lancer dans l’aventure et à tester par vous-même d’autres artifices pour donner du caractère à votre avatar. Car ici, comme ailleurs, rien ne vaut la pratique pour progresser.

J’espère néanmoins que les conseils que je vous ai donnés vous aideront dans vos premiers pas dans l’interprétation de votre rôle.
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